Tout savoir sur : la thyroïde
La thyroïde
1/ Présentation
La thyroïde est une petite glande (= organe capable de produire des hormones).
Elle a une forme de papillon, qui ne mesure pas plus de 5cm et se situe dans le cou.
C'est elle qui donne "le rythme" aux autres organes, un peu comme un chef d'orchestre pourrait le faire, à partir des messages envoyés par le cerveau.
Le message (entre cerveau et thyroïde) :
- c'est la TSH (thyréostimuline)
Cette glande produit 2 hormones :
- La T4 (thyroxine) = hormone de réserve
- La T3 (triiodothyronine) = hormone active
* Si le cerveau "ordonne" à la thyroïde de produire plus d'hormones, la TSH sera élevée.
Lorsqu'elle est trop haute on parle d'hypothyroïdie = il faut comprendre --> la thyroïde a besoin d'être stimulée !
* Si le corps est suffisamment stimulé, le message sera contraire, la TSH sera basse.
Lorsqu'elle est trop basse on parle d'hyperthyroïdie = il faut comprendre --> la thyroïde à besoin d'être ralentie !
Attention, seul un médecin peut poser un diagnostic d'hyper ou d'hypothyroïdie.
2/ Les symptômes
"Je ne comprends pas, on m'a dit que tout allait bien et pourtant je suis toujours fatiguée, j'ai froid tout le temps, je prends du poids et pourtant mon appétit diminue..."
Voici une liste non exhaustive des symptômes qui peuvent alarmer sur un ralentissement de la thyroïde :
- fatigue dès le matin
- prise de poids malgré un faible appétit
- perte de cheveux et de qualité des phanères
- perte de mémoire et brouillard mentale
- difficultés à digérer
- troubles de l'humeur
- transite ralentit
- peau sèche
- frilosité
...
3/ Les causes & solutions
La thyroïde peut ralentir son activité sans que cela soit pathologique, mais si vous présentez des symptômes il serait intéressant d'investiguer un peu plus sur votre hygiène de vie pour comprendre d'où provient ce ralentissement et pour y répondre de façon efficace.
a. Les apports insuffisants
Pour produire les hormones T4 et T3, le corps a besoin d'iode et de protéines, plus précisément de tyrosine (acide aminé qui compose les protéines).
Solution : apporter suffisamment d'iode et de tyrosine dans son assiette.
Si nécessaire se supplémenter mais ATTENTION, un excès d'iode peut bloquer le fonctionnement de la thyroïde, c'est pourquoi pour toute supplémentation il est important de demander conseil à un professionnel de santé.
b. Les co-facteurs manquants
Les co-facteurs, ce sont les vitamines et minéraux.
Si l'iode et la tyrosine peuvent être considérées comme des matières premières, les vitamines et minéraux seront alors considérés comme des outils pour que nos enzymes (= nos ouvriers), fabriques nos hormones (T4 et T3).
Qui sont-ils ?
- les vitamines A, B6, B9, C, D, E
- le fer, le zinc, le sélénium, le molybdène, le magnésium, le cuivre
et qu'on peut ajouter même si ce n'est ni une vitamine ni un minéral : la mélatonine
Solution : apporter par l'alimentation suffisamment de vitamines et minéraux, et si besoin se supplémenter.
Encore une fois attention, certains minéraux en excès peuvent causer plus de mal que de bien, comme le fer par exemple. Une supplémentation doit toujours être adaptée.
c. Des freins à la production
Imaginons que toutes les matières premières soient présentes, et que nos ouvriers ont tous leurs outils pour fabriquer les hormones T4 et T3, il peut arriver que la production soit ralentie par des facteurs externes.
Exemples :
- les métaux lourds
- les perturbateurs endocriniens
- un excès d'œstrogènes
- un excès de cortisol (hormone du stress)
et aussi, un stress violent, une maladie chronique, des régimes sévères, certains traitements...
Solution : on peut travailler sur tout mais on risque de vite s'épuiser, surtout si on ne voit pas de résultat. Le mieux est de faire une analyse précise de votre hygiène de vie pour adapter les conseils et réduire progressivement tous les freins.
d. Un manque de personnel
Certaines personnes produisent suffisamment d'hormone T4, c'est-à-dire, d'hormone de réserve mais elles n'arrivent pas à la convertir en T3 qui est l'hormone active.
Ce défaut de conversion peut être du à certains freins vu précédemment et/ou à une mutation du gène DIO2.
Solution : cette mutation peut être détecté par une analyse de sang, sur la demande d'un médecin. Celle-ci n'est pas pratiqué en première attention, il est plus judicieux de commencer par éliminer toutes les autres causes d'un ralentissement de la thyroïde avant de demander ces analyses.
C'est ensuite au médecin de déterminer la meilleure prise en charge vis à vis des résultats.
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Elodie PYANET
Diététicienne formée à la micronutrition
Consultation en visio ou cabinet (Jura)
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