Résistance à la perte de poids : pourquoi je ne mincis pas ?
Résistance à la perte de poids
Quand on pense perte de poids, on pense surtout perte de gras.
Or si on fait n'importe quoi, on peut se retrouver avec une perte de graisse mais aussi, une fonte musculaire
Le principe de base : être en déficit calorique
Ca parait simple sur le papier : "Je mange moins, je perds du poids".
Mais en réalité ça ne se passe pas toujours ainsi.
Savais tu qu'il existe plus d'une dizaine de formules pour calculer son métabolisme de base* ?
* quantité de calories que notre corps a besoin pour fonctionner au repos.
Je me suis amusée à calculer le mien, et il peut varier entre 1350kcal jusqu'à 2000kcal.
C'est donc un case tête sans nom pour trouver le juste équilibre.
Sachant que si on diminue trop nos calories, le corps "se protège" (il est régulé pour survivre).
Il s'adapte ainsi à ce faible apport calorique, en dépensant tout simplement moins au repos.
Métaphore : ce mois-ci, mon frigo tombe en panne, je dois le changer.
Cela génère une grosse dépense imprévue dans mon budget !
Première chose que je fais : je réduis mes dépenses en limitant mes sorties et en mettant à plus tard ma journée shopping.
Et bien mon corps c'est pareil, je commence à faire une épargne sur ce qui est simple avant d'aller chercher sur mon compte en banque de réserve de quoi faire face.
Je pourrais diminuer encore mes calories pour forcer mon corps à utiliser ses réserves.
Si je reprends ma métaphore, j'ai 2 comptes en banque.
Les deux me rapportent autant en intérêt mais contrairement au 1er, plus je place de l'argent sur le 2nd moins le taux d'intérêt augmente. J'ai donc meilleur temps de piocher sur ce 2ème compte.
Et bien dans le corps ces 2 comptes représentent ton tissus adipeux pour le 1er et ta masse musculaire pour le 2nd.
Ce qui m'amène au point suivant.
Ce qui importe plus que le déficit calorique
1 - L'influence de la composition corporelle
Une masse musculaire développée augmente l'énergie dont notre corps a besoin au repos.
Si celle-ci diminue, notre besoin en énergie également.
Ce qu'il se passe :
- Je fais du sport pour augmenter ma masse musculaire :
Premièrement j'augmente ma dépense énergétique par l'activité physique donc je créer un déficit calorique.
Deuxièmement j'augmente mes besoins au repos donc je créer un déficit calorique, même quand je ne fais pas de sport.
- Par contre, si je ne mange pas assez :
Ma masse musculaire étant couteuse en énergie, c'est la 1ère chose que je vais dégrader pour protéger le corps de la famine.
En résumé : pour un même apport alimentaire, en fonction de ma composition corporelle, je peux perdre, prendre ou maintenir mon poids d'équilibre.
2 - L'influence du statut hormonal
Tu as peut être déjà entendu parlé d'insulinorésistance ou d'hyperinsulinisme chronique ?
(si ce n'est pas le cas je ferais certainement un article prochainement)
C'est un des facteurs qui peut impacter la façon dont tu utilises les calories de tes aliments.
Parfois ton corps a des difficultés à les utiliser et elles partent directement en stockage.
Tu te retrouves donc affamé, car ton corps "manque" d'énergie et pourtant tu stock.
3 - L'influence du stress
L'hormone principale est le cortisol.
J'aurai pu en parler dans le point précédant mais le mécanisme est légèrement différent.
En cas de stress, notre corps mobilise de l'énergie pour prendre la fuite ou combattre.
Le corps va produire du sucre, qui se retrouve dans la circulation sanguine, augmentant donc ta glycémie (même sans manger de produits sucrés)
Mais si on ne l'utilise pas, parce qu'on a un mode de vie sédentaire et/ou que nous ne savons pas l'utiliser (cf. précédent point), notre corps va stocker ce sucre sous forme de graisse.
4 - L'influence de la santé de tes mitochondies
On commence à entrer dans des mécanismes plus complexes.
Mais en réalité les mitochondries sont à la base du fonctionnement de tes organes et ce sont elles chargées de produire de l'énergie. Si celles-ci n'ont pas tous les outils nécessaires pour fonctionner ou bien si elles ne sont pas assez, cela peut induire une résistance à la perte de poids (et pas que, car je le rappelle, une prise de poids est un symptôme d'un ou plusieurs dérèglements).
Je développerai ce point dans un, voir plusieurs, autres articles.
Je n'ai pas abordé dans cet article :
- le sommeil : qui a un impact indirect via l'équilibre hormonal
- le microbiote et l'hyperperméabilité intestinale : qui ont également un impact sur l'équilibre hormonal et la santé mentale
- l'émotionnel : qui a une influence sur notre comportement alimentaire et notre façon d'appréhender notre environnement.
- les traumatismes
- les fausses croyances
...
J'espère que cet article t'éclaire plus sur les mécanismes en lien avec une résistance à une perte de poids.
Et surtout qu'il t'invite à déculpabiliser, car le poids n'est pas qu'une question de déficit ni qu'une question de motivation.
Mais si tu te sens concerner par le manque de motivation, je t'invite à télécharger mon Ebook sur la MOTIVATION
Si tu as des questions n'hésite pas à m'envoyer un mail !
Elodie PYANET
Diététicienne micronutritionniste